Définition | Qui mesure la dépendance ? (Evaluation AGGIR) | Tarifs 2019
Choisir entre auxiliaire de vie et ADVF | Les limites du maintien à domicile
La dépendance est définie par une incapacité à accomplir certains gestes fondamentaux de la vie quotidienne (aide à la toilette, aide au repas, etc.), et/ou à se mouvoir (se lever, se tourner dans son lit, aide à la mobilité, transports et conduite du véhicule personnel) et/ou à communiquer (parler, entendre, visites, socialisation, exercices pour la mémoire...).
La dépendance de la personne âgée est mesurée par la grille "AGGIR" (Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources) d'un médecin. En vue d'effectuer vitre démarche de recherche d'un prestataire et d'aide financière pour une personne de plus de 70 ans, il convient de prendre rendez-vous au domicile de la personne avec le médecin traitant pour qu'il évalue le "GIR", de 1 à 6.
Deux seuils fondamentaux : 50% et 80%
Le taux de 50% correspond à une difficulté rencontrée par la personne dans sa vie sociale et qui ne peut être compensée que par des efforts importants ou grâce à une aide spécifique;
Le taux de 80% équivaut à une atteinte à l'autonomie : la personne doit être surveillée ou aidée en partie ou totalement pour les actes et gestes de la vie courante.
La loi et la déontologie rendent obligatoire la fourniture d'un devis préalable à l'emploi de personnel pour le maintien à domicile. Les tarifs figurent sur la brochure de présentation de l'association ou de la société dès l'entrée en relation avec une grille tarifaire explicite et un devis personnalisé vous est proposé.
Les métiers autorisés par les formations diplômantes reconnues permettant les prestations de services d'aide à domicile pour le maintien à leur domicile des personnes dépendantes, handicapées et personnes âgées de 70 ans ou plus sont les auxiliaires de vie sociale (AVS pour les GIR 1 à 4) et assistants de vie aux familles (ADVF ou gouvernantes) pour les GIR 5 et 6, et admissibles aux PECF des niveaux 4 et 5. Il en va de même pour la garde de nuit et l'accompagnement de la personne âgée et/ou handicapée, tant en présence nocturne simple qu'en travail effectif de nuit.
L'apparition des symptômes des personnes atteintes d'Alzheimer à un stade avancé peuvent être retardés si le malade bénéficie d'une continuité certaine de son environnement. Le transfert vers un hôpital ou un changement de lieu retirent l'opportunité de répéter les gestes réflexes qui permettent à la personne malade de rester à son domicile, qu'elle connaît par coeur. Seulement, ce maintien connaît plusieurs limites. La médicalisation des soins peut nécessiter des interventions hospitalières. En cas d'hospitalisations répétées, il peut devenir préférable que la personne intègre une centre spécialisé pour éviter les allers-retours entre la maison et l'hôpital, qui peut accélérer l'amnésie, l'objectif étant de maintenir un environnement le plus stable possible.
Les compétences des personnels aidant est aussi une limite. La bonne volonté des employés ne suffit pas. Les titulaires ADVF et ADVS (auxiliaires de vie) sont habilités à faciliter le maintien à domicile, mais la force physique des intervenants (pour accompagner la personne dans ses déplacements et gestes, notamment l'entrée et la sortie de la baignoire) peut devenir insuffisante à un niveau avancé de dépendance, et la compatibilité personnelle des intervenants avec les employeurs devenus des "patients" peut se détériorer.
Il faut être extrêmement attentif aux risques de maltraitance, y compris la maltraitance passive qui consiste par exemple à parler à la personne âgée comme à un enfant pour la rassurer, attitude qui peut implicitement être perçue comme une humiliation. Les réactions de rejet des personnes âgées sont l'un des signes que la limite du maintien à domicile est peut-être atteinte. Consultez régulièrement un médecin de la MDPH pour vous assurer que l'assistance à domicile reste légitime.